Comunidad Autónoma de Aragón

Aragon

Déclaration de Mequinenza de 1984

(Declaración de Mequinenza)

La déclaration de Mequinenza est un document signé le 1er février 1984 à Mequinenza (comarque de Bajo Cinca dans la province de Saragosse en Aragon) entre le gouvernement d'Aragon, le ministère espagnol de l'Éducation et de la Science, ainsi qu'avec les maires de 17 municipalités de la Frange orientale d'Aragon: Arén, Benabarre, Bonansa, Calaceite, La Codoñera, Fabara, Fraga, Mequinenza, Montanuy, Nonaspe, Puente de Montañana, Tolva, Torrente de Cinca, Valderrobres, Valjunquera et Zaidín.

La déclaration de Mequinenza constitue le premier document juridique assurant une certaine protection au catalan d'Aragon; il devenait possible pour un élève de recevoir des cours en catalan sur une base volontaire. Ce texte existe aussi en version catalane (en catalan: Declaració de Mequinensa). Depuis l'adoption de la Loi sur l'usage, la protection et la promotion des langues et des variétés linguistiques d'Aragon (2013), cette déclaration est tombée en désuétude parce que le catalan est évacué de toute mesure de protection.

Declaración de Mequinenza

Versión en español:

Reunidos en Mequinenza, representantes de los ayuntamientos aragoneses: Arén, Benabarre, Bonansa, Montanuy, Puente de Montañana, Tolva, Zaidín, Fraga, Torrente de Cinca, Mequinenza, Nonaspe, Fabara, Calaceite, Valderrobres, La Codoñera y Valjunquera, bajo la presidencia del consejero de cultura de la Diputación General de Aragón D. José Bada Paniello,

SOMOS CONSCIENTES de la importancia histórica que tiene esta primer encuentro de Alcaldes y consejeros de la zona catalano-parlante de Aragón.

RECONOCEMOS que dentro de nuestra Comunidad Aragonea se hablan diferentes lenguas y que la lengua catalana que se habla en la Franja Oriental pertenece al patrimonio cultural de Aragón.

RECHAZADMOS las denominaciones despectivas de chapurreau y de otras parecidas que todavía se aplican a nuestra lengua materna.

DECLARAMOS:

1º. Que es urgente desarrollar el Estatuto de Autonomía de Aragón en cuanto a la conservación y estudio de nuestras modalidades lingüísticas.

2º. Que es urgente desarrollar medidas concretas para conseguir la normalización lingüística de Aragón, y que, en el caso de la lengua catalana, significa aceptar como norma la gramática catalana, sin menosprecio de las particularidades lingüísticas de cada pueblo o comarca.

PROPONEMOS:

1º. Acelerar las gestiones ante el Ministerio de Educación y Ciencia para que el Catalán pueda ser enseñado como asignatura optativa, y por ahora en fase experimental, en las escuelas y centros de Enseñanza de los municipios de la Franja Oriental de Aragón que lo demanden.

2º. Que la Diputación General de Aragón apoye y fomente la producción literaria autóctona y todos aquellos estudios y tesis que traten de la problemática sociolingüística de la Franja Oriental de Aragón.

3º. Que la Universidad de Zaragoza, dentro de sus Planes de Estudios y de Investigación se haga cargo de las necesidades culturales y lingüísticas de Aragón.

Por nuestra parte, NOS COMPROMETEMOS a fomentar el uso público del catalán en nuestros pueblos, rotulación bilingüe de callers y plazas, edictos, medios de comunicación, etc.

SOMOS PLENAMENTE CONSCIENTES de que la integración cultural y política de Aragón no es posible sin que todos los aragoneses reconozcan como propia la riqueza cultural y lingüística de la Franja Oriental de Aragón.

Mequinenza, 1 de febrero de 1984

Déclaration de Mequinenza

Traduction française

Sont réunis à Mequinenza des représentants des conseils municipaux aragonais suivants : Arén, Benabarre, Bonansa, Montanuy, Puente de Montañana, trémie, Zaidin, Fraga, Torrente de Cinca, Mequinenza, Nonaspe, Fabara, Calaceite, Valderrobres, La Codoñera et Valjunquera, sous la présidence du ministre-conseiller de la Députation générale d'Aragon, D. Jose Bada Paniello,

NOUS SOMMES  CONSCIENTS de l'importance historique tenue lors de cette première réunion des maires et des conseillers de la zone catalanophone d'Aragon.

NOUS RECONNAISSONS que dans notre Communauté d'Aragon différentes langues sont parlées et que la langue catalane utilisée dans la Frange orientale appartient au patrimoine culturel d'Aragon.

NOUS REJETONS les dénominations dédaigneuses de "chapurreau" et d'autres semblables qui sont encore appliquées à notre langue maternelle.

NOUS DÉCLARONS :

1º. Qu'il est urgent d'élargir le Statut d'autonomie de l'Aragon pour la préservation et l'étude de nos particularités linguistiques.

2º. Qu'il est urgent d'élaborer des mesures spécifiques pour obtenir la normalisation linguistique de l'Aragon et qui, dans le cas du catalan, impliquent d'accepter comme norme la grammaire catalane, sans dénigrement des particularités linguistiques de chaque ville ou comarque.

NOUS PROPOSONS :

1º. D'accélérer les efforts du ministère de l'Éducation et de la Science pour que le catalan puisse être enseignée comme matière facultative et, pour le moment, dans une phase expérimentale, dans les écoles et les établissements d'enseignement des municipalités de la Frange orientale, qui le demandent.

2º. Que la députation générale d'Aragon soutienne et favorise la production littéraire autochtone et toutes ces études et thèses traitant des problèmes sociolinguistiques de la Frange orientale.

3º. Que l'Université de Saragosse, dans ses plans d'études et de recherche, prenne en charge les besoins culturels et linguistiques de l'Aragon.

Pour notre part, NOUS NOUS ENGAGEONS à promouvoir l'usage public du catalan dans nos villes, dans la signalisation bilingue des squares et places, les proclamations, les médias, etc.

NOUS SOMMES PLEINEMENT CONSCIENTS que l'intégration culturelle et politique de l'Aragon n'est possible que si tous les Aragonais reconnaissent comme distinctive la richesse culturelle et linguistique de  la Frange orientale d'Aragon.

Mequinenza, le 1er février 1984.

 

Page précédente

Aragon

Accueil: aménagement linguistique dans le monde