République française

Afrique occidentale française

1895-1958

 
L'Afrique occidentale française (AOF), une entité politique qui a existé entre 1895 et 1958, regroupait huit colonies françaises en Afrique de l'Ouest, avec comme objectif de coordonner la colonisation française sur le continent.

L'arrêté du 22 août 1945, n° 2576, réorganisant l'Enseignement primaire en Afrique occidentale française a été rédigé par le gouverneur général Pierre Cournarie, en poste du 13 juillet 1943 au 2 avril 1946. L'arrêté concerne essentiellement l'enseignement primaire qui se présente ainsi: un enseignement primaire élémentaire, un enseignement primaire supérieur, un enseignement de formation de cadres administratifs et un enseignement franco-arabe.

L'article 2 de l'arrêté confirmait que «cet enseignement est donné uniquement en langue française». Il en est ainsi pour l'enseignement privé (art. 70).

Arrêté du 22 août 1945, n° 2576, réorganisant l'Enseignement primaire en Afrique occidentale française
(J.O. de l'AOF, 15 septembre 1945, p. 707-35)

Article  2

Enseignement primaire élémentaire

L'enseignement primaire élémentaire [qui comprend trois cours comportant chacun deux années d'études] a pour objet essentiel d'agir sur les populations africaines en vue de diriger et d'accélérer leur évolution. Cet enseignement est donné uniquement en langue française.

Il est strictement obligatoire pour les enfants de fonctionnaires et de militaires de carrière, sauf indications contraires du médecin.

Les gouverneurs détermineront pour chaque colonie, les conditions dans lesquelles cette obligation pourra être imposée aux enfants des familles de chefs.

Article 70

Enseignement privé

L'Enseignement privé a le même objet que l'Enseignement officiel. Il se propose en conséquence d'agir sur les populations africaines en vue de diriger et d'accélérer leur évolution au moyen d'un enseignement donné uniquement en langue française.

Article 72

Enseignement franco-arabe

Dans certaines régions islamisées de l'Afrique occidentale française, l'Enseignement de l'arabe peut être ajouté à l'Enseignement primaire.

L'école prend alors le nom de Médersa.

Elles sont ouvertes par décision du gouverneur de la colonie intéressée après approbation du gouverneur général.

L'organisation et le fonctionnement des médersas, le recrutement des élèves, le programme des études et le régime intérieur sont fixés par décision du gouverneur de la colonie intéressée.

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