Îles Vierges britanniques

Îles Vierges britanniques

 (British Virgin Islands)

Territoire britannique d'outre-mer

Capitale: Road Town (île de Tortola)
Population: 21 270 (est. 2004).
Langue officielle: anglais (de facto)
Groupe majoritaire: créole anglais des îles Vierges (60 %)
Groupes minoritaires:  anglais (10 %), espagnol (10 %), autres créoles (papiamento), néerlandais, français
Système politique: territoire d'outre-mer du Royaume-Uni
Articles constitutionnels (langue): art. 9, 15, 16, 26 et 18 de la Constitution de 2007
Lois linguistiques:  Loi sur les sociétés commerciales internationales (1984) ; Loi sur les sociétés de gestion (1990); Loi sur les fonds communs (1996) ; Loi sur la marine marchande (2001); Code de réglementation (2009).

1 Situation générale

orientation map for British Virgin Islands Les îles Vierges appartiennent à deux États: on distingue, d'une part, les îles Vierges britanniques (153 km²), les British Virgin Islands, un territoire d'outre-mer du Royaume-Uni, d'autre part, les îles Vierges américaines (344 km²), les U.S. Virgin Islands, une dépendance des États-Unis acquise en 1917 du Danemark. Les deux territoires constituent un archipel des Petites Antilles situé à l'est de Porto Rico (voir la carte).

Les îles Vierges britanniques constituent encore une colonie et forment un archipel de 36 îles et îlots, dont 16 sont habitées. Les principales îles habitées sont Tortola, Virgin Gorda, Anegada, Jost Van Dyke, Peter Island et Salt Island. La capitale locale, qui est aussi l'unique ville du groupe, est Road Town, située sur la côte sud-est de Tortola (voir la carte détaillée).

2 Données démolinguistiques

  Population
1991
Population
2004
Superficie
Tortola   13 200   18 500  59,2 km²
Virgin Gorda    2 400    3 600  21,2 km²
Anegada      162      191

 38,6 km²

Jost van Dyke      140      176

  8,3 km²

Autres îles      144      226  23,7 km²
Total 16 100 22 700 151 km²

La population des îles Vierges britanniques était de 22 700 habitants en 2004. Mais 81 % des habitants vivent dans l'île de Tortola (18 500 hab.) et 15,8 % dans l'île de Virgin Gorda.

La plupart des insulaires sont des Noirs, soit dans une proportion d'environ 90 %; les autres sont  des Blancs, des Mulâtres ou des Antillais, des Hispaniques, des Indo-Pakistanais ou des Asiatiques.

Plusieurs langues sont parlées aux îles Vierges britanniques: le créole anglais des îles Vierges, l'anglais, l'espagnol, le créole anguillais, le créole barbudien, etc.

2.1 Le créole anglais des îles Vierges

Le créole anglais des îles Vierges est la langue autochtone de ce territoire britannique, appelé le irgin Islands Creole English. Cette langue est parlée majoritairement par environ 60 % de la population. Elle n'est pas aisément compréhensible pour un unilingue anglophone, car il s'agit vraiment d'une autre langue en raison de la grammaire complètement différente et aussi parce qu'une grande partie du vocabulaire reste incompréhensible pour un anglophone. Bien qu'une grande partie du vocabulaire soit puisé dans l'anglais, il reste encore beaucoup de mots issus des langues amérindiennes, du créole néerlandais ("Negerhollands"), de l'espagnol, du français et d'un créole à base de français, du danois, etc.  (voir une liste d'exemples en cliquant ICI, s.v.p.). Il faut ajouter les différences phonétiques, de sorte qu'un anglophone ne reconnaît guère les mots de sa langue dans un tel contexte.

De plus, ce créole est fragmenté en différentes variétés en fonction des îles: créole de Tortola, créole de Gorda, créole d'Anegada, etc. Ces variétés sont apparentées aux créoles (appelés aussi «dialectes») parlés dans d'autres îles antillaises: dialecte de Saint-Thomas ("Thomian dialect"), dialecte de Sainte-Croix ("Crucian dialect"), dialecte de Saint-Martin ("Saint Martin dialect"), dialecte de Saba ("Saba dialect"), dialecte eustachois ("Statia dialect"), etc. Ce sont tous ces créoles qui sont aisément compréhensibles entre eux.

De façon générale, le créole anglais est une langue strictement orale. Depuis longtemps, le créole anglais des îles Vierges était une langue strictement orale, mais depuis plusieurs années, certains auteurs locaux écrivent en «créole des îles». Par ailleurs, de plus en plus de jeunes écrivent aussi en «créole des îles» lorsqu'ils communiquent entre eux par l'Internet. Cependant, étant donné qu'il n'existe aucun système orthographique standard en «créole des îles», ceux qui l'utilisent doivent se baser sur l'orthographe anglaise. Autrement dit, chacun écrit sans règles orthographiques.

2.2 L'anglais standard

L'anglais standard est la langue officielle des îles. C'est donc la langue du gouvernement, de la justice et de l'éducation. Seuls 10 % de la population parle l'anglais comme langue maternelle. Ce sont surtout des Britanniques (plus de 1000), des Américains (env. 700) et certains Antillais originaires de pays anglophones. 

Évidemment, l'anglais bénéficie d'un grand prestige, parce qu'il est associé à la mobilité sociale et qu'il est amplement utilisé dans les milieux professionnels et celui des affaires.

2.3 L'espagnol

Depuis quelques décennies, l'espagnol est une langue maternelle importante au point de vue du nombre des locuteurs, soit 10 % de la population. Les hispanophones sont des immigrants, surtout des Portoricains, mais beaucoup viennent aussi de la République Dominicaine et de Cuba, ainsi que de différents pays d'Amérique du Sud. 

2.4 Les autres créoles

Les autres locuteurs parlent un créole antillais appelé le papiamento. Il existe aussi un petit nombre de locuteurs parlant le néerlandais ou le français. Auparavant, il se parlait aussi un créole néerlandais, mais le dernier locuteur de cette langue est mort en 1987. Beaucoup d'insulaires viennent aussi des territoires britanniques tels que Anguilla, les îles Caïmans, l'île Montserrat, les îles Turques-et-Caïques, sans oublier la Jamaïque, Trinité-et-Tobago, etc., des îles où l'on parle un créole anglais particulier.

Les insulaires sont de religion protestante dans une proportion de 86 %, dont 33 % de méthodistes, 17 % d'anglicans, 9 % de l'Église de Dieu, 6 % des adventistes du Septième Jour, 4 % de baptistes, 2 % de témoins de Jéhovah, et d'autres (15 %); on compte aussi des catholiques romains (10 %).

3 Données historiques

Les Amérindiens arawak ont habité les îles Vierges autour de 1500 avant notre ère, arrivant du bassin Orinoco en Amérique du Sud. Ils furent chassés par les Caribes, plus agressifs, qui étaient arrivés vers le milieu du XVe siècle.

Quelques décennies plus tard, Christophe Colomb, lors de son second voyage en 1493 dans le Nouveau Monde, a aperçu la région. Il aurait nommé les îles Las Vírgenes («les Vierges») en souvenir d’une légende attribuée à sainte Ursule et à ses compagnes: Santa Úrsula y las Once Mil Vírgenes. Il a aussi donné les noms de Gorda Virgen («la Grosse Vierge») et Anegada («l'île submergée»), lesquels sont demeurés aujourd'hui. L'île de Gorda Virgen fut presque aussitôt colonisée par les Espagnols qui, au début des années 1500, y exploitèrent des mines de cuivre.  Les colons apportèrent avec eux la maladie et l'esclavage, expédiant beaucoup d'autochtones dans ce qui deviendra la République Dominicaine pour les faire travailler dans les mines. Beaucoup moururent de maladies (surtout de la variole et de la grippe). Tous les autochtones avaient disparu dès 1596.

Par la suite, attirés par les richesses minières que leur offraient les îles des Grandes Antilles, les Espagnols abandonnèrent l'île de Virgin Gorda. La région devint le refuge des pirates anglais, hollandais, français, espagnols et danois. En 1648, les Hollandais s'établirent sur les îles de Tortola et de Virgen Gorda, qui servirent encore de refuge pour les pirates hollandais, Joost van Dijk étant demeuré le plus célèbre; on donna son nom à l'une des îles Vierges. Tous les Hollandais furent expulsés par des flibustiers anglais en 1666, lesquels revendiquèrent les îles au nom de la Couronne anglaise.

3.1 La colonisation britannique

En 1672, les Britanniques annexèrent les îles Vierges, alors que les autres îles continuèrent d'appartenir au Danemark (en danois: Jomfruøer) avant de passer aux aux États-Unis (1917) sous le nom de U.S. Virgin Islands. Vers 1680, des planteurs anglais venus d'Anguilla se fixèrent à Tortola, puis à Anegada et à Virgen Gorda. Quant aux Hollandais, ils réussirent à s'établir dans les autres îles Vierges plus au sud telles que Saint-Jean (Saint John), Saint-Thomas et Sainte-Croix. Les occupants britanniques développèrent la canne à sucre grâce à l'esclavage. Au XVIIIe siècle, d'autres planteurs — des Quakers — vinrent dans les îles; l'économie prospéra par la production du sucre, du coton, du rhum, de l'indigo et des épices. Des missionnaires quakers s'implantèrent en 1730 à Tortola, avec à leur tête John Pickering, premier lieutenant-gouverneur de l'île.

En 1756, la population des îles était estimée à 1236 Blancs et 6121 Noirs. Les Blancs parlaient anglais, mais les Noirs parlaient depuis déjà longtemps le créole des îles Vierges. En 1773, les îles Vierges britanniques furent autorisées à former un gouvernement constitutionnel doté d'une certaine autonomie. Au début du XIXe siècle, les révoltes d'esclaves remirent en question le travail des Noirs dans les plantations. En 1816, les îles Vierges britanniques, ainsi que les îles de Saint-Christophe-et-Niévès (devenues St Kitts & Nevis) et Anguilla furent réunies sous une seule et même colonie. En 1833, les îles Vierges britanniques firent partie des Îles-sous-le-Vent. L'abolition de l'esclavage en 1834 se révéla désastreux pour l'économie des îles Vierges: les quelque 5000 Noirs furent émancipés, mais de nombreux colons anglais quittèrent la colonie. À partir de 1871, les îles Vierges britanniques firent partie de la Fédération des Îles-sous-le-Vent (Leeward Islands Federation). Lorsque les Îles-sous-le-Vent rejoignirent en 1958 les Antilles britanniques, les îles Vierges britanniques obtirent un statut distinct des autres colonies.

3.2 L'autonomie politique

Depuis 1967, les îles Vierges fonctionnent comme une démocratie parlementaire avec leur propre premier ministre. Cette année-là, H. Lavitty Stoutt du Parti des îles Vierges (le VIP: Virgin Islands Party) devint premier ministre; il le resta jusqu'en 1971. Entre 1971 et 1975, Willard Wheatley, un non-partisan, dirigea le gouvernement sans le VIP, mais incluant le Parti uni (United Party ou UP). Puis, après les élections de 1975, le VIP participa à un gouvernement dirigé par Wheatley. En 1979, Stoutt regagna sa fonction de premier ministre. En 1983, le VIP fut défait et le non-partisan Cyril Romney devint premier ministre dans une coalition avec le Parti uni. En 1986, le VIP gagna les élections : Stoutt redevint premier ministre. Après sa mort en 1995, Ralph O'Neal lui succéda. Le VIP gagna les élections de 1999 et dirigea le gouvernement. Après les élections de 2003, Orlando Smith, du Parti national démocratique (National Democratic Party: NDP), mit fin au règne du VIP. Aujourd'hui, les îles Vierges britanniques forment toujours une colonie au sein du Royaume-Uni.

4 La politique de non-intervention

Le gouvernement des îles Vierges britanniques n'a pas de politique linguistique, si ce n'est la non-intervention. À l'image de la mère patrie, la Constitution de 2007 ne contient aucune disposition linguistique concernant une quelconque langue officielle. L'anglais est la langue officielle de la colonie parce que c'est la langue officielle de facto du Royaume-Uni.

4.1 L'anglais, langue de l'État

Le gouvernement local perpétue l'usage en vigueur depuis le début de la colonie. L'anglais est la seule langue admise à l'Assemblée législative, dans l'Administration, les tribunaux et l'éducation. L'article 15 de la Constitution de 2007 traite de la langue parlée lors d'une arrestation ou d'une détention:

Article 15

Protection du droit à la liberté personnelle

3)
Quiconque est arrêté ou détenu doit être informé rapidement, comme il est prescrit par la loi, dans une langue qu'il comprend, des motifs de son arrestation ou de sa détention et de son droit de garder le silence.

Dans les faits, cela signifie que l'anglais est normalement la langue de la justice, mais le recours à un interprète st un droit lorsqu'un individu ne comprend pas cette langue. L'article 16 correspond aux mêmes exigences en matière pénale:

Article 16

Dispositions visant à assurer la protection de la loi

1)
Si une personne est accusée d'une infraction pénale et, à moins que l'accusation ne soit retirée, un procès équitable doit être accordée dans un délai raisonnable par un tribunal indépendant et impartial établi par la loi.

2) Quiconque est inculpé d'une infraction pénale doit:

(a) être présumé innocent jusqu'à ce qu'il soit reconnu coupable selon la loi;

(b) être informé rapidement, tel qu'il est prescrit par la loi, dans une langue qu'il comprend et en détail, de la nature de l'infraction reprochée; [...]

(f) être autorisé à bénéficier sans frais de l'assistance d'un interprète s'il ne peut pas comprendre ou parler la langue utilisée lors de l'accusation au procès;

Il en est ainsi à l'article 28:

Article 28

Protection des personnes détenues en vertu de lois d'urgence

1)
Quand une personne est détenue en vertu d'une loi par rapport à une période d'urgence publique, les dispositions suivantes s'appliquent:

(b) elle doit (si elle n'est pas libérée plus tôt), dès qu'il est raisonnablement possible de le faire et, en tout cas, pas plus de quatre jours après le début de sa détention, être informée dans une langue qu'elle comprend des motifs de sa détention et de son arrestation au moyen d'une déclaration écrite;

En réalité, ce sont les lois commerciales qui nous donnent le plus de renseignement sur le statut de l'anglais dans les îles Vierges britanniques. Ainsi, l'article  Loi sur les sociétés commerciales internationales (1984) impose l'usage de l'anglais pour la rédaction des statuts de continuation des entreprises commerciales internationales:

Article 84

1) - c) Les articles de continuation, accompagnés d'un exemplaire de la charte et des statuts de l'entreprise ou de leur équivalent, sont rédigés en anglais ou, s'ils sont rédigés dans une autre langue, doivent être accompagnés d'une traduction certifiée conforme en anglais et être soumis au registraire qui doit les conserver et les consigner dans le registre;

Il en est de même à l'article 85:

Article 85

Inscription conditionnelle

(1)
Une société constituée en vertu des lois d'un territoire à l'extérieur des îles Vierges britanniques, qui en vertu de l'article 84 est autorisée à poursuivre ses activités en tant que société constituée en vertu de la présente loi, peut, après s'être conformée aux paragraphes (a) et (b) du paragraphe 1 de l'article 84, présenter au registraire les documents suivants:

(a) les articles de continuation, accompagnés d'un exemplaire des statuts de l'entreprise ou leur équivalent, sont rédigés en anglais ou s'ils sont rédigés dans une autre langue doivent être accompagnés d'une traduction certifiée conforme en anglais;

L'article 15 de la Loi sur les sociétés de gestion (1990) mentionne l'anglais dans la description ou le nom sous lequel elle exerce ses activités dans le territoire des îles Vierges:

Article 15

Restrictions

1) Nul autre que le titulaire ne peut dans l'emploi de certains termes :

(a) utiliser un mot, soit en anglais ou dans toute autre langue, dans la description ou le nom sous lequel il exerce ses activités dans ou à partir du territoire des îles Vierges, alors que, de l'avis du gouverneur, cela implique une entreprise de gestion ;

Quant à la Loi sur les fonds communs (1996), elle oblige l'emploi de l'anglais la brochure descriptive:

Article 14

Obligation de publication

4)
Si une partie ou la totalité de la brochure n'est pas rédigée en anglais, le registraire peut exiger qu'une traduction anglaise de la brochure ou une partie de celle-ci soit vérifiée de façon satisfaisante pour lui et déposée officiellement avec la brochure.

Pour ce qui est de la Loi sur la marine marchande (2001), elle impose aussi l'usage de l'anglais pour les inscriptions dans le journal de bord et le journal de la salle des machine ou une traduction officielle:

Article 141

Registres officiels et autres

7)
Sous réserve du paragraphe 8, les inscriptions dans le journal de bord et le journal de la salle des machines visées au paragraphe 6 doivent être inscrites en anglais, sauf si toutes les personnes faisant des inscriptions dans ces carnets de bord ont une autre langue commune que anglais, auquel cas les entrées peuvent être faites dans cette langue commune.

8) Le directeur peut exiger qu'un registre ou un extrait de celui-ci rédigé dans une autre langue que l'anglais soit traduit officiellement en anglais.
 

Enfin, l'article 38 du Code de réglementation (2009) prescrit également l'usage de l'anglais pour la tenue des registres:

Article 38

Tenue des registres pour le titulaire

3)
Le titulaire doit:

(a) de maintenir ses dossiers afin qu'ils puissent être facilement récupérées dans les îles Vierges, et s'ils sont conservés autrement que de façon lisible, afin qu'ils puissent être consultés et lus sur un terminal d'ordinateur dans les îles Vierges et produite dans les îles Vierges de façon lisible et en anglais, sans délai;

Ces quelques faits illustrent le statut de l'anglais par rapport aux autres langues.

Cependant, même si la colonie est régie par des lois anglaises, les habitants continuent de parler leur créole local, que ce soit dans les tribunaux ou l'Administration, qui s'accommodent assez bien de la langue parlée par les insulaires.

Quant aux écoles, c'est l'anglais standard qui sert d'unique langue d'enseignement pour la population scolaire (environ 4800 élèves). D'ailleurs, le système est calqué sur le système britannique, y compris les manuels. C'est donc dire que pour la très grande majorité des insulaires, sinon la quasi-totalité, l'anglais est une langue seconde d'enseignement. Pourtant, l'anglais est enseigné comme langue maternelle, ce qui ne peut que soulever certaines difficultés d'ordre pédagogique. La Virgin Islands Education Act de 2004 ne mentionne pas l'anglais comme matière d'enseignement. Seuls certains immigrants bénéficient des cours d'anglais langue seconde avant leur admission dans les écoles publiques.

L'enseignement primaire dure six ans et l'enseignement secondaire, cinq ans. Les étudiants qui désirent poursuivre leurs études à l'université peuvent fréquenter L'Université des îles Vierges (University of the Virgin Islands) ou choisir une université de la Grande-Bretagne.

4.2 Les médias et les autres langues

Les médias écrits utilisent l'anglais comme véhicule de communication, mais la radio n'hésite pas à recourir au créole local dans un grand nombre d'émissions. 

La stabilité économique des îles est assurée par le tourisme international. En effet, quelque 300 000 personnes visitent annuellement les îles Vierges britanniques. La langue anglaise demeure donc omniprésente.

L'unilinguisme anglais est omniprésent dans le fonctionnement de l’État, notamment dans la langue écrite. Un certain pragmatisme est toléré dans les communications orales, que ce soit dans l’Administration ou les tribunaux, ainsi que dans les médias électroniques. Il n'existe aucune ouverture éventuelle à l'égard du créole local parlée par 60 % de la population. En somme, la politique linguistique des îles Vierges apparaît peu coercitive et reste ce qu'elle a toujours été: la non-intervention.

Dernière mise à jour: 04 janv. 2024

Bibliographie 

DAWSON, Lorna. Inclusive Education in the British Virgin Islands, BVI: Department of Education, 2002.

GAUTHIER, François, Jacques LECLERC et Jacques MAURAIS. Langues et constitutions, Montréal/Paris, Office de la langue française / Conseil international de la langue française, 1993, 131 p.

 

MUÑIZ-ARGÜELLES, Luis. «Les politiques linguistiques des pays latino-américains», Colloque international La diversité culturelle et les politiques linguistiques dans le monde, Québec, Commission des états généraux sur la situation et l’avenir de la langue française au Québec, 24 et 25 mars 2001.

 

YACOUB, Joseph. «Les minorités en Amérique latine et aux Caraïbes» dans Les minorités dans le monde, Paris, Desclée de Brouwer, 1998, p. 781-805. 

 

Les îles Vierges américaines

Les territoires britanniques d'outre-mer

 

L'Amérique du Sud et les Antilles

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