L'Étrurie antique
1. Le territoire des Étrusques
En 750 avant notre ère,
l'Étrurie était le territoire des Étrusques, ce qui correspond
approximativement à ce qu'est aujourd'hui la Toscane (Italie). Ce
territoire initial prit de l'expansion jusque vers 500, alors qu'il
s'étendit dans le nord-est jusqu'à Adria, un port qui
donna son nom à la mer Adriatique. Au sud, le territoire étrusque
s'étendait au-delà de la ville de Rome jusqu'à la ville étrusque de Campeva (Capoue). Les Étrusques avaient fondé une «ligue», qu'on appelle la «Ligue étrusque», ce qui équivalait à une confédération de douze cités (du nord au sud): Velthra (Volaterra), Arretium (Arezzo), Curtum (Cortone), Perusna (Pérouse), Clevsin (Chiusi), Populonia (Fufluna), Vetluna (Vetulonia), Velzna (Volsinies), Tarchna (Tarquinia), Velch (Vulci), Véies (Veio) et Caeré (Cerveteri). Ce sont les Étrusques, avec une coalitions de Sabins et de Romains, qui ont fondé Rome en -753, mais cette ville ne faisait pas partie de la Ligue. Cette appellation d'Étrusques vient des Romains qui les appelaient Etrusci, alors que les Grecs les désignaient Tyrrhenoi (d'où Tyrrhéniens), mais les Étrusques s'appelaient eux-mêmes Rasenna. |
L'historien grec Denys d'Halicarnasse (vers -60 à -8) décrivait les Étrusques comme des autochtones d'Italie faisant partie d'une nation antique «qui ne ressemble à aucune autre aussi bien dans leur langue que dans leurs façons de vivre, ou dans leurs coutumes». Un autre historien grec, Hérodote (-484 à -420), estimait qu'il s'agissait de Lydiens qui auraient fui la famine et, guidés par Tyrrhénos, fils du roi de Lydie, auraient pris le nom de «Tyrrhéniens».
2. La civilisation étrusque
À partir du Ve siècle, les Étrusques se sont trouvés pris en tenaille entre les ambitions romaines au sud et la poussée celte (gauloise) au nord. Puis, dès les premières années qui suivirent la fondation de Rome, les Étrusques et les Romains se firent la guerre jusqu'à la fin de la conquête romaine de l'Étrurie en -264. L'Étrurie devint alors la 7e province romaine. En quelques décennies, les Étrusques furent totalement assujettis à Rome et considérés parmi les «alliés» des Romains jusqu'à ce que la citoyenneté romaine leur soit accordée. La civilisation étrusque a duré dix siècles; la langue des Étrusque a cessé d'être parlé au temps de la période impériale de Rome, mais elle a continué à être employé par les prêtres et leurs disciples à des fins religieuses. Quant à la Corse et à la Sardaigne, les Romains en firent la 2e province.
3. La langue étrusque
Pour connaître la langue des Étrusques, il n'existe à peu près que des inscriptions funéraires courtes, rarement longues, trouvées sur les urnes funéraires, dans les tombeaux ou inscrites sur des objets sacrés dans les sanctuaires. En ce sens, ces documents ne nous livrent que des informations minimales sur la langue. Nous avons que l'étrusque étaient une langue agglutinante, qu'elle comptait des déclinaisons et possédait un alphabet particulier, mais nous ignorons le lexique et encore plus le sens des mots.
Les documents disponibles étudiés ne permettent pas de trouver une quelconque parenté avec les langues langues indo-européennes connues à l'heure actuelle. Il s'agit d'un isolat linguistique qui a déjà été mentionné par les Anciens. Il existe de nombreuses théories qui raccordent la langue étrusque au basque, au hongrois ou au turc, mais aucune preuve scientifique n'a pu être apportée.