Sri Lanka

Constitution de 1972

(Dispositions linguistiques)

Abrogée en 1978

Le Constitution du 22 mai 1972 du Sri Lanka instituait la première république sri-lankaise. En matière linguistique, la Constitution proclamait que le cinghalais constituait l'unique langue officielle du pays et ignorait la minorité tamoule tout en autorisant l'emploi de cette langue dans la législation (en traduction) et les tribunaux des provinces du Nord et de l'Est. Les Tamouls et leurs représentants rejetèrent la Constitution de 1972 et exigèrent du gouvernement de la modifier et de reconnaître les droits constitutionnels de la nation tamoule, sans n.cessairement mettre en péril l'unité du pays. Mais le gouvernement ignora totalement les demandes des Tamouls. Après de nombreux conflits ethniques, la Constitution fut finalement abrogée en 1978.  

CHAPTER III - LANGUAGE

Official Language

Section 7.

The Official Language of Sri Lanka shall be Sinhala as provided by the Official Language Act, No. 33 of 1956.

Section 8.

1) The use of the Tamil language shall be in accordance with the Tamil Language (Special Provisions) Act. No. 23 of 1958.

2) Any regulation for the use of the Tamil language made under the Tamil Language (Special Provisions) Act, No. 28 of 1958, and in force immediately before the commencement of the Constitution shall not in any manner be interpreted as being a provision of the Constitution but shall be deemed to be subordinate legislation continuing in force as existing written law under the provisions of section 12.

Language of Legislation

Section 9.

1) All laws shall be enacted or made in Sinhala

2) There shall be a Tamil translation of every law so enacted or made.

Section 10.

1) All written laws, including subordinate legislation in force immediately prior to the commencement of the Constitution, shall be published in the Gazette in Sinhala and in Tamil translation as expeditiously as possible under the authority of the Minister in charge of the subject of Justice.

2) The laws so published shall be laid before the National State Assembly at the meeting next following the date of such publication.

3) Unless the National State Assembly otherwise provided vices, the law published in Sinhala under the provisions of subsection (1) of this section, shall, as from the date of such publication, be deemed to be the law and supersede the corresponding law in English.

Language of the Courts

Section 11.

1) The language of the courts and tribunals empowered by law to administer justice and of courts, tribunals and other institutions established under the Industrial Disputes Act and of Conciliation Boards established under the Conciliation Boards Act, No. 10 of 1958, shall be Sinhala throughout Sri Lanka and accordingly their records including pleadings, proceedings, judgements, orders and records of all judicial and ministerial acts, shall be in Sinhala:

Provided that the National State Assembly may, by or under its law, provide otherwise in the case of institutions exercising original jurisdiction in the Northern and Eastern Provinces and also of courts, tribunals and other institutions established under the Industrial Disputes Act and of Conciliation Boards established under the Conciliation Boards Act, No. 10 of 1958, the Northern and Eastern Provinces.

2) The provisions of subsection (1) of this section shall apply to any institution which under any future law shall have a jurisdiction or function corresponding or substantially similar to the jurisdiction or function of any institution referred to in that subsection.

3) In the Northern and Eastern Provinces and in proceedings before Quazis under the Muslim Marriage and Divorce Act, parties, applicants and persons legally entitled to represent such parties or applicants before any court, tribunal or other institution referred to in subsection (1) or subsection (2) of this section may -

(a) submit their pleadings, applications, motions and petitions in Tamil; and

(b) participate in the proceedings in Tamil.

In all such cases a Sinhala translation shall be caused to be made by such court, tribunal or other institution referred to in subsection (1) or subsection (2) of this section for the purposes of the record.

4) Every party, applicant, judge, juryman or member of a tribunal not conversant with the language used in a court, tribunal or other institution referred to in subsection (1) or subsection (2) of this section, shall have the right to interpretation, and to translation into Sinhala or Tamil, provided by the State to enable him to understand and participate in the proceedings before the court, tribunal or other institution referred to in subsection (i) or subsection (2) of this section.

Such person shall also have the right to obtain, in Sinhala or Tamil, any such part of the record as he may be entitled to obtain according to law.

5) A person legally entitled to represent a party or an applicant may participate in the proceedings in any court, tribunal or other institution referred to in subsection (1) or subsection (2) of this section, in Sinhala or Tamil, and shall be entitled for that purpose, to interpretation in Sinhala or Tamil provided by the State.

6) Subject to the provisions contained in the preceding subsections of this section, the Minister in charge of the subject of Justice may, with the concurrence of the Cabinet of Ministers' issue Orders, Directions and Instructions permitting the use of a language other than Sinhala or Tamil by a judge or other state officer administering justice or by a pleader appearing before a court, tribunal or other institution referred to in subsection (1) or subsection (2) of this section. Every judge and other state officer administering Justice shall be bound to implement the Orders, Directions and Instructions issued under this subsection.

CHAPITRE III - LANGUE

Langue officielle

Article 7

La langue officielle du Sri Lanka est le cinghalais, comme le prévoit la Loi sur la langue officielle, no 33 de 1956.

Article 8

1) L'emploi de la la langue tamoule doit être conforme à la Loi sur la langue tamoule (dispositions particulières), no 28 de 1958.

2) Aucune réglementation de l'emploi de la langue tamoule adoptée en vertu de la Loi sur la langue tamoule (dispositions particulières), no 28 de 1958, et en vigueur juste avant l'entrée en vigueur de la Constitution, ne pourra en aucune manière être interprétée comme étant une disposition de la Constitution, elle sera considérée comme une législation maintenue en vigueur comme le droit écrit existant, conformément à l'article 12.

Langue de la législation

Article 9

1) Toutes les lois seront adoptées et promulguées en cinghalais.

2) Il doit exister une traduction tamoule de toutes les lois ainsi adoptées et promulguées.

Article 10

1) Toutes les lois écrites, y compris la législation subordonnée juste avant l'entrée en vigueur de la Constitution, doivent être publiées dans le Journal officiel en cinghalais et dans une traduction tamoule aussi rapidement que possible sous l'autorité du Ministre responsable de la Justice.

2) Les lois ainsi publiées sont soumises à l'Assemblée nationale de l'État lors de sa première réunion suivant la date de ladite publication.

3) À moins que l'Assemblée nationale de l'État n'en décide autrement, la loi publiée en cinghalais, conformément aux dispositions du paragraphe 1 du présent article, sera considérée, à la date de sa publication, comme la loi et remplacera la loi en anglais correspondante.

Langue des tribunaux

Article 11

1) La langue des cours et des tribunaux autorisés par la loi à rendre la justice, et des cours, tribunaux et autres institutions créés par la Loi sur les conflits sociaux et les Bureaux de conciliation prévus par la Loi sur les bureaux de conciliation, no 10 de 1958, doit être le cinghalais partout dans le Sri Lanka et, par conséquent, leurs dossiers, y compris les plaidoiries, les débats, les jugements et les instructions, ainsi que les dossiers de tous les actes judiciaires et administratifs, doivent être en cinghalais:

Étant entendu que l'Assemblée nationale de l'État pourra, par ou en application d'une loi, prendre d'autres dispositions pour le cas d'autres institutions exerçant une juridiction de première instance dans la province du Nord et la province de l'Est, et aussi des cours, des tribunaux et d'autres institutions prévus par la Loi sur les conflits sociaux et les Bureaux de conciliation créés par la Loi sur les bureaux de conciliation, no 10 de 1958, sous l'Acte de Conseils de Conciliation, No le 10 1958, dans la province du Nord et la province de l'Est.

2) Les dispositions du paragraphe 1 du présent article s'appliquent à toute institution qui aura en vertu d'une loi à venir une compétence ou une fonction correspondante ou sensiblement équivalente à la juridiction ou la fonction des institutions visées dans le présent paragraphe.

3) Dans la province du Nord et la province de l'Est et dans les procédures devant les cadis résultant de l'application de la Lois sur le mariage et le divorces musulmans, les parties, les requérants et les personnes légalement habilités à représenter des parties ou requérants devant les cours, les tribunaux et autres institutions visées aux paragraphes 1 ou 2 du présent article, peuvent:

(a) présenter leurs plaidoyers, requêtes, motions et pétitions en tamoul; et

(b) participer à la procédure en tamoul. 

Dans tous les cas, les cours, tribunaux et autres institutions visés au paragraphe 1 ou 2 du présent article doivent faire une traduction cinghalaise pur leurs dossiers.

4) Toute partie, tout requérant, juge, le juré ou membre d'un tribunal ne parlant pas la langue employée dans les cours, tribunaux ou autres institutions visés au paragraphe 1 ou 2 du présent article, a le droit à un interprète ou à une traducteur en cinghalais ou en tamoul, fournis par l'État, afin qu'ils puissent comprendre et participer aux débats devant les cours, tribunaux ou autres institutions visés au paragraphe 1 ou 2 du présent article.

Ces personnes ont aussi le droit d'obtenir, en cinghalais ou en tamoul, tous les éléments du dossier qu'elles peuvent être habilités à obtenir en vertu de la loi.

5) Toute personne légalement habilitée pour représenter une partie ou un requérant peut participer aux débats devant les cours, tribunaux ou autres institutions visés au paragraphe 1 ou 2 du présent article, en cinghalais ou en tamoul, et a droit à cette fin à une traduction en en cinghalais ou en tamoul fournie par l'État.

6) Sous réserve des dispositions contenues dans les paragraphes précédents du présent article, le Ministre responsable de la Justice peut, avec l'approbation du Conseil des ministres, prendre des décrets, émettre des directives et des instructions autorisant l'usage d'une autre langue que le cinghalais ou le tamoul par un juge ou un autre fonctionnaire rendant la justice ou par un plaideur venant devant une cour, un tribunal ou une autre institution visé au paragraphe 1 ou 2 du présent article. Tout juge et autre fonctionnaire rendant la justice sont dans l'obligation d'appliquer les décrets, directives et instructions émis conformément au présent paragraphe.

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